Lieu: Feyzin, Rhône (69)
Travail personnel de fin d'étude de BTS
Design d'espace
Superficie:6000m2
Date: Janvier/Juin 2012
Logiciel: Archicad 14; Artlantis; Photoshop
Etant une lyonnaise d’origine, je souhaitais, pour mon projet professionnel, travailler au cœur du département du Rhône. Après une investigation sur des bâtiments qui attiraient mon attention architecturalement, j’ai choisi le fort de Feyzin. Son architecture austère, militaire et imposante lui donnait un certain cachet. Ce fort appartient à la mairie de Feyzin depuis 2003 et est pour le moment totalement fermé au public. La ville de Feyzin, qui compte 9254 habitants, manque cruellement d’infrastructures sportives. C’est pourquoi Yves Blein, le maire de Feyzin, a choisi pour le fort un programme complexe et complet. Le fort accueillera une base de loisir, comprenant un centre équestre, une base de tir à l’arc et un parcours de course d’orientation, ainsi qu’un gîte, un restaurant et des espaces d’études pour l’école humanitaire Bioforce qui est déjà présente sur les lieux. Ajouté à ceci, un logement de gardien et un logement pour les propriétaires du centre équestre seront incorporés. Sous jacent à ce programme, toutes les circulations et la signalétique du fort seront repensées afin de le rendre accessible et compréhensible par le public qui y sera accueilli tous les jours. Le fort ainsi réouvert au public permettra à la ville de Feyzin de diversifier son image de ville pétrochimique. En effet le fort sera un point central de la ville, un poumon vert en centre ville, qui offrira de nombreuses activités de loisir et de détente. De plus la ville de Feyzin, grâce à ce vaste programme, peut ainsi mettre en avant son patrimoine et exploiter au maximum ses infrastructures
Depuis l’entrée, la façade du parados est visible. Celle-ci est investi minimalement : les fenêtres arborent un dégradé de couleur significatif par rapport aux fonctions implantées : les tons chauds pour le centre équestre, les tons froids pour les espaces administratifs et les logements.
La zone extérieure qui relie le bâtiment de l’entrée au parados et aux écuries a été paysa- gée de façon a gardé un esprit de place publique et de mobilier urbain. Le sol est en gravier ce qui permet aux chevaux une bonne adhérence au sol maiségalement qui empêche la formation de boue lors d’averses.
Les hébergements pour les chevaux sont de trois types : boxes, stalles et stabulation. Cela permet d’offrir des services différents en fonction des propriétaires et des adhérents du centre équestre. Chaque écuries possède sa sellerie, celle des propriétaires étant fermée. Le club house sur lequel le visiteur débouche directement, s’organise de façon a offrir des espaces de repos et de communication, ainsi qu’un point de vue sur le manège et la carrière qui se situent derrière le bâtiment.
Les espaces du centre équestre suivent le dégradé présent sur les vitres colorées, et le mobilier contraste donc avec un sol plutôt foncé.
La place publique, qui se situe à l’arrière du parados, abrite en son centre, un manège et une carrière, tous deux disposant de gradins afin de pouvoir profiter des entrainements des cavaliers et autres manifestations. De chaque coté de cet espace central, sont disposées deux zones annexes abritant un rond de longe, des espaces de pansages et de douche, ainsi que des gradins permettant le repos, lors des visites du fort, l’échange entre cavaliers durant les stages et entre les reprises.
En ce qui concerne le cavalier où se côtoient le restaurant, les gîtes et l’école Bioforce, sa façade se présente sur le même modèle que la façade du cavalier. Un dégradé de couleur allant du brun, pour le restaurant se fondant sur une page d’ambiance naturelle, reprenant la logique d’un fort camouflé sous la nature, envahi par celle-ci, jusqu’au bleu, qui abrite les salles de formation et d’hébergements des étudiants de Bioforce. Le restaurant est composé d’une salle de restauration, d’une cuisine, ainsi que plusieurs salles de réception, modulable en fonction de la demande.
Le restaurant donne sur la place publique au cœur du fort, et permet d’observer l’activité du centre équestre. Le restaurant est composé d’immenses tables, partagées par des troncs de bouleau. La progression au cœur de la salle de restauration offre des espaces de plus en plus petits et intimes. En ce qui concerne la signalétique et la lumière, l’axe de circulation principal est éclairé par de simples projecteurs, mettant en avant l’architecture et ses matériaux. Ce principe est repris notamment dans les zones d’entrainement annexes, où se sont les arbres et les passages entre les différents espaces qui sont soulignés Mise en lumière du couloir du cavalier
Ainsi, le projet du fort de Feyzin parvient a créer une place publique et active au cœur d’un espace auparavant hermétique et exclusivement militaire. C’est un espace privé rendu à la vie active, qui est créateur de loisirs et de rencontres. Lorsque le visiteur rentre dans le fort, il reconnaît l’identité du lieu d’origine mais avec de nouvelles sensations. La scénographie sollicite les sens des visiteurs, ce sont des successions d’expériences sensorielles uniques. Il y a une cohabitation de plein et de vide, d’opaque et de brillant, qui parvient a donné vie au fort .